La naissance du Père Noël nous renvoie à la publication d’un poème, aux États-Unis, en 1823. Ce poème d’auteur incertain s’appelle ‘The Night Before Christmas’, et fut écrit dans le contexte d’un melting pot où diverses croyances se côtoyaient. Pensez-donc, les dieux distribuent des cadeaux depuis des milliers d’années. Durant l’antiquité, déjà, le généreux et divin Odin faisait sa tournée. Au Moyen-Âge, Saint-Nicolas et le Père Fouettard se partageaient la tâche. Voilà plusieurs siècles que le rôle incombe à la chèvre Yule en Suède, à Befana la sorcière en Italie, à l’Homme de Noël en Allemagne. En France, nous avons le Père Chalande en Haute-Savoie, Tante Arie en Franche Comté, Olentzero au Pays Basque. On pourrait aussi parler des rois Mages, de sainte Lucie, de l’enfant Jésus, et poursuivre la liste encore longuement.
La réussite de ‘The Night Before Christmas’ fut de fédérer toutes ces croyances. En décrivant Saint-Nicolas sur un traîneau tiré par des rennes, passant par la cheminée, distribuant des cadeaux et saluant son départ d’un jovial ‘Joyeux Noël à tous, et à tous, une bonne nuit.’, il a offert aux américains une figure populaire qu’ils ont tous adoptée. Le père Noël est donc le successeur des nombreux donateurs de la religion et du folklore, qu’il a petit à petit remplacé.
Humeur sotte n°6 : Le choix du média
Une fiction est raconté via un média, autrement dit un support qui va transmettre au lecteur/spectateur les éléments de l’intrigue.
En tant qu’écrivain, mon média de prédilection est le livre. Je décris les idées avec des mots. Un livre peut également être illustré, n’être constitué que de dessins et former une bande dessinée. Une fiction peut également laisser tomber le support papier et devenir un film, une série télé, une pièce de théâtre, un spectacle de marionnette, une chanson, ou être simplement racontée oralement.
Le choix du média est loin d’être anodin. Pas seulement car chaque média demande à son artiste un lot de compétences spécifiques. Mais aussi mais surtout les médias ne sont pas égaux pour raconter des histoires. Chacun possède des ficelles narratives qui lui sont propres. Certaines idées fonctionnent mieux avec certains d’entre eux.
Citons quelques exemples au pif. Un roman permet à l’écrivain de décrire longuement le contexte d’une histoire et les pensées de ses personnages. Pour faire passer les mêmes idées, un film devra faire de l’exposition (un personnage dit à voix haute ce que tout le monde est censé savoir). Un point pour le roman. Mais un film peut user du visuel pour montrer en une seconde ce qu’un roman mettra deux pages à décrire. Les scènes d’actions sont également plus simples à suivre.
La bande dessinée peut jouer de découpage par cases de ses pages pour mettre en valeur certains éléments, ou au contraire réduire l’importance d’autres.
Le spectacle vivant se connecte directement à son public, et peut parfois interagir avec lui.
On pourrait poursuivre cette liste indéfiniment.
C’est pour cette raison que les adaptations d’un média à l’autre ne fonctionnent pas toujours bien. Que celles qui le font passent souvent par le prisme d’une réécriture : pour respecter l’esprit d’une oeuvre, elles s’en affranchissent sur de nombreux aspects.
Pour l’auteur de fiction, le média se met au service de son histoire. A lui de bien en comprendre les ficelles.
Chronique blondes-and-litteraires
Et voici une nouvelle chronique pour les Révoltés de Noël.
http://blondes-and-litteraires.over-blog.com/2018/01/les-revoltes-de-noel-de-gilles-monchoux-sp.html
Merci à la chroniqueuse pour cette chronique enchantée, même si personnellement, les spoilers j’évite.
Portrait d’un donateur : l’enfant Jésus
Ma grand-mère me racontait comment enfant elle croyait recevoir ses cadeaux de Noël du Petit Jésus, aussi connu sous le nom d’enfant Jésus ou Christkindel.
L’enfant Jésus a l’apparence d’un chérubin, petit enfant nu aux ailes d’anges. Il avait également l’apparence d’une jeune fille vêtue de blanc portant une couronne de bougies. Il se confond alors avec sainte Lucie.
Dans les deux cas, l’enfant Jésus vient prendre à saint Nicolas sa place de donateur au XVIème siècle, sous l’impulsion de la réforme protestante, qui souhaitait en finir avec le culte des saints.
Il était parfois accompagné du croquemitaine Hans Trapp.
Parution des Révoltés de Noël
On me dit en coulisse que les Révoltés de Noël est officiellement paru !
A vos librairies !
Et si vous voulez aider l’auteur, n’oubliez pas d’ajouter le livre en suggestion à votre Médiathèque.
Portrait d’un donateur : les Trotte-Vieilles
Filles du dieu Gaulois Cernunnos, les Trotte-Vieilles étaient trois fées triplées. Elles vivaient près du village de Saulnot, en Haute-Saône. Âgées de plusieurs millénaires, elles avaient l’apparence de jeunes filles coiffées de bois de cerfs, et s’habillaient de robes de feuilles.
Les villageois offraient aux fées de la bouillie au lait, afin de les rendre clémentes et généreuses. Elles rendaient tout cela en distribuant des cadeaux aux enfants sages.
Mais gare à ne pas offenser les trois sœurs fées ! Interrogées sur le sort des enfants pas sages, voici leur réponse.
« Enfant pas sages, nous te trouvons,
Par nos bois durs, nous t’empalons,
À la rivière, nous te menons,
Dans les eaux folles, nous te noyons. »
Dédicaces et rencontre à Tournefeuille et Colomiers
Encore un weekend chargé.
Vendredi 15 Décembre matin, j’interviens dans deux classes de CM2 de l’école Georges Lapierre, à Tournefeuille. Ce n’est pas ouvert au public, et non.
Vendredi 15 Décembre, de 17h à 19h, je suis en dédicace à la librairie tournefeuillaise A Juste Titre.
Dimanche 17 Décembre, de 15h à 17h, dédicace à la librairie La Préface, à Colomiers.
On s’y retrouve ?