Humeur sotte n°8 : le quatrième mur

Nous connaissons bien les trois premiers murs. Ils sont le côté cour, le côté jardin et le décors de fond d’un théâtre. Ils sont les côtés et le fond de notre télévision. Ils sont là où on ne peut pas voir car la caméra ne le montre pas.
Le quatrième mur, c’est cette frontière invisible où se glisse le rideau du théâtre. C’est la toile du cinéma. Dit autrement, c’est la ligne de séparation entre la fiction et la réalité. Métaphoriquement parlant, ce quatrième mur existe pour tous les médias. Les supports papiers ont un objet livre qui sert de jonction. Un conte est porté par la voix du conteur.


Dans la plupart des fictions, le quatrième mur est étanche. Les personnages ne s’adressent pas aux spectateurs, et vice versa. Puis, on fait des exceptions.
Briser le quatrième mur signifie donner à un personnage une conscience de sa nature fictionnelle. Un personnage – voire le narrateur lui-même – s’adressant au lecteur. Le même personnage utilisant sa connaissance de son monde imaginaire et de ses règles pour faire avancer l’intrigue.
Les spectacles vivant vont encore plus loin. Guignol interagit directement avec son public. Un spectateur monte sur scène le temps d’incarner un personnage lors d’une pièce de théâtre. Voire, tout le public pris en otage en tant que personnage.

« Psst. Ton texte c’est, ‘je pense que je vais libérer le génie’. Quand tu veux. »
Je m’amuse beaucoup quand une œuvre casse son quatrième mur. Qu’en est-il pour toi, humble lecteur ?

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