L’heure est à la féminisation des personnages. Que les héros cèdent un peu de place aux héroïnes. Disons, la moitié ?
Ce qui ressemble à un lieu commun l’est beaucoup moins quand on prend le temps d’apprécier la place faite aux filles dans les fictions modernes. Aucun média n’est épargné : romans, bandes dessinées, films, séries…
On trouve encore trop d’histoires peuplées de mecs, avec un seul personnage féminin, évident partenaire sentimental et faire-valoir du héros. On parle alors du principe de la Schtroumpfette, je vous laisse deviner ce que ce principe désigne.
Laissez-moi vous présenter maintenant le test de Bechdel. On dit d’une fiction qu’elle passe le test si :
1/ Parmi les personnages principaux se tiennent aux moins deux filles.
2/ Que ces deux filles parlent entre elles.
3/ Que leur conversation ne portent pas sur des hommes.
Facile ? Testez-voir avec vos romans ou films préférés. Vous serez surpris.
Petit exercice en passant : Les Révoltés de Noël passe-t-il le test de Bechdel ?
Bon assez de détours, pourquoi est-il important de mettre des filles dans les histoires ? Pour des raisons sociales évidentes, que d’autres plus instruit(e)s que moi ont déjà bien développées. Mais aussi pour des raisons narratives. A réduire le féminin à sa portion congrue, on passe à côté d’outils formidables pour rendre l’histoire plus intéressante. Plus variée. Plus réaliste. Elle met de plus nombreuses idées sur la table.
Notez que j’ai inclus deux liens dans ce petit article, mais que le test de Bechdel et le principe de la Schtroumpfette sont largement documentés sur le net. Si le sujet vous intéresse, utilisez votre navigateur alternatif favori.
La prochaine fois, je vous parlerai des différents médias propres à contenir une fiction, et de ce qui les caractérisent
Intéressant article sur le genre, Gilles.
Quand tu parles de « lieu-dit », ne veux-tu pas dire « lieu commun » ?
Jean-Marc
Erreur de ma part. Maintenant corrigée.